Eric Berne a posé les bases d’une théorie puissante, l’analyse transactionnelle (AT) dont voici les premiers concepts. Au fil des années, ils ont été enrichis par différents analystes transactionnels ce qui a permis à l’AT de perdurer dans un esprit d’ouverture et de rigueur. LES BESOINS DE BASE
L’AT est une théorie permettant d’analyser les dynamiques intrapsychiques (ce qui se vit dans le psychisme de la personne) et les dynamiques interpersonnelles (ce qui se vit dans les relations). Il en découle 4 champs d’application : le conseil, l’éducation, la psychothérapie, l’organisation.
L’AT est une approche contractuelle. Pour Eric Berne, ce sont les gens qui décident de leur destinée et ces décisions peuvent être changées. Pour cette raison, il passait des contrats avec ses patients qui les engageaient à se mobiliser pour changer et guérir. Cette pratique contractuelle est encore au cœur des accompagnements en AT, quel que soit le champ.
LA BASE DE LA THÉORIE
Un postulat: Les gens sont nés OK, c'est à dire que chaque être humain a de la valeur, de l'importance et de la dignité.
Un modèle: Fondé sur les 3 états du moi, Parent, Adulte, Enfant.
Des lois: Les 3 lois de la communication relatives aux échanges nommés Transactions .
Une dynamique: Le besoin de signes de reconnaissance commun et nécessaire à toute personne.
Eric Berne s’est interrogé sur nos besoins vitaux. Par analogie à la nutrition, il les a appelés « soifs » en montrant ainsi à quel point ils sont fondamentaux.
Avons-nous, au-delà de l’eau, de la nourriture ou de l’air, d’autres besoins tout aussi importants, et donc vitaux ?
Oui, répond Eric Berne qui a identifié trois soifs fondamentales chez tout être humain :
LES 3 SOIFS FONDAMENTALES
La soif de stimulation
La soif de reconnaissance
La soif de structure
Pour survivre, l’être humain est confronté à la nécessité de satisfaire ses soifs fondamentales, il va, en conséquence, utiliser une grande partie de son temps et de son énergie pour y parvenir. Que nous en ayons conscience ou non, notre activité quotidienne, pour une bonne part, est orientée vers la satisfaction de ces trois soifs. Connaître nos besoins nous permet de satisfaire nos soifs avec plus d’efficacité. Ainsi réussissons-nous à nous maintenir en bonne santé psychique et physique.
LA SOIF DE STIMULATION Dès sa naissance, l’enfant reçoit de nombreuses stimulations de toutes sortes : il est touché, nourri, manipulé, caressé, il sent les parfums, entend des sons, voit lumières et ombres, il goûte le lait. Il entre en contact avec le monde par ses cinq sens. Les sensations fortes, devenues perceptions, vont accompagner son évolution et son développement tout au long de sa vie. La personne satisfait sa soif de stimulations en utilisant ses cinq sens, au contact des autres et de l’environnement.
LA SOIF DE RECONNAISSANCE
La soif de reconnaissance correspond au besoin de l’individu d’être accepté et reconnu par les autres, comme étant un être humain singulier, spécifique, mais aussi semblable aux autres.
Les signes des reconnaissances permettent de développer une bonne image de soi, et un équilibre psychique. Pour en obtenir, les personnes recherchent le contact, les relations sociales. Dans son livre « Que dîtes-vous après avoir dit bonjour ? » Eric Berne explique la manière que nous avons d’entrer en contact et en relation avec les autres.
Ce besoin de reconnaissance est si profond et vital que certaines personnes préfèreront des signes de reconnaissance négatifs, dévalorisants, que pas de signe de reconnaissance. L’indifférence étant vécue comme insoutenable.
LA SOIF DE STRUCTURE Pour obtenir stimulation et reconnaissance, l’être humain a le besoin vital de structurer son temps. Entrer en relation structure le temps. Les gens sont prêts à payer pour que d’autres les aident à structurer leur temps et leur fournissent stimulations et reconnaissance. C’est ce que nous recherchons au contact des artistes.
Vous retrouverez les références des ouvrages cités à la page Publications.
N'hésitez-pas à nous contacter : iwe@i-we.fr
Comments